L’utilisation de la fission nucléaire pour la production d’électricité est un des ultimes jalons sur la route de maitrise de la nature par la technologie postulée par Descartes. Il y a donc une logique à ce qu’elle joue un rôle prédominant en France, pays de la rationalité cartésienne. Et les arguments ne manquent pas : cette source d’énergie présente une densité inégalée, émet très peu de CO2, est disponible en continu et offre potentiellement des réserves colossales. Pourtant, elle fait l’objet de critiques virulentes : les grands accidents nucléaires (Tchernobyl, Fukushima) et l’usage militaire de l’atome ont durablement marqué l’imaginaire collectif, les déchets nucléaires sont parmi les substances les plus toxiques qui soient ; et, paradoxalement, les incertitudes industrielles et économiques ne cessent de croitre. Marqueur du XXe siècle, le nucléaire peut-il être une énergie durable pour le XXIe ?
Rendez-vous à 19h au LPNHE (salle des séminaires, entrée par la tour 12) sur le campus de Jussieu !